dimanche 12 juin 2016

Aujourd'hui, j'ai pleuré

Oui. Avec le massacre d'Orlando, j'ai pleuré. Non pas parce que les victimes étaient innocentes. Ou parce qu'elles ont été la cible d'un tireur fou. Ou d'un supposé fanatique musulman. Mais parce que les victimes étaient toues membres de la communauté LGBTQAIAPSA+.

La société générale se questionne souvent sur la validité de l'idée de "communauté" LGBT+. Les personnes gaies, bisexuelles, lesbiennes, transexuelles, ou autres membres du spectre se questionnent souvent sur ce même concept. Mais des événements comme aujourd'hui renforcent, chez moi comme chez la plupart des membres de cette grande famille, le sentiment de communauté.

Je n'ai pas eu à me questionner sur ce sentiment de "communauté LBGTQ" depuis longtemps. Mais aujourd'hui, de nombreux médias, de nombreux politiciens, et une quantité phénoménale de membres de la société civile ont tenté de dévier le massacre d'Orlando comme une attaque contre les États Unis, contre l'Occident, et contre l'homme blanc catholique.

Premièrement, l'attaque au club Pulse ciblait particulièrement des personnes LGBT. Dans un bar reconny pour être un endroit où les LGBT se sentent en sécurité. Dans un mois de célébration pour les LGBT. Donc, n'essayez pas de noyer cet événement en tant qu'attentat terroriste visant les États Unis. Oui, l'État Islamique a revendiqué l'attentat. Oui, le tueur a fait un appel quelques minutes avant les faits pour faire allégence au groupe islamique. Malgré tout, cet attentat visait des homosexuels, dans un endroit jugé favorable aux homosexuels, dans un mois de célébration homosexuelles. Le massacre d'Orlando est donc, par définition, une attaque homophove.

Ensuite, il est vrai d'affirmer que la communauté homosexuelle n'est pas une communauté au sens propre du terme. Mais il y a certainement un besoin de regroupement en communauté qui est partagé par les personnes LGBT+. Nous avons besoin de sentir une appartenance qui transcende la société générale, qui nous rejette trop souvent. Nous avons besoin de savoir que malgré tout, nous pourrons trouver une communauté qui nous accepte tel que l'on est.

Nous partageons aussi certaines caractéristiques. Par exemple, les jeunes LGBT sont sur représentés dans les statistiques en ce qui a trait aux personnes sans abris. Les hommes gais sont aussi, malheureusement, plus à risque d'être dépressifs chroniques, et de tenter de se suicider au moins une fois.

Les jeunes LGBT+ ont besoin de modèles positifs, autant que les autres minorités.culturelles.Et c'est un des problèmes que combat de nombreuses associations LGBT actuellement. Nous sommes carricaturés dans les médias, dans la société, dans la fiction. Le peu de médias qui représentent correctement les personnes LGBT xont éligibles pour un GLAD award.

Aujourd'hui, j'ai aussi pleuré parce que j'ai fait mon coming out en 2003. 5 ans après les événements de Laramy, alors que Mathew Sheppard a été brutalement assassiné à cause de son orientation sexuelle. Mon processus d'acceptation de moi a été teinté de ces événements. Et mon processus d'aide aux autres, aux jeunes, au gens dans le placard, sera toujours teinté des événements d'Orlando ce matin.

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